2000 年 64 巻 p. 37-51,113
A Lausanne, le passage du muet au parlant s’effectue entre 1929 et 1934. En Suisse, pays importateur des films étrangers, il s’agit également de l’installation des deux modes de présentation existant encore aujourd’hui: “sous-titres” et “doublage” dans les salles, ainsi que de leur évolution vers les termes: “version originale” et “parlant français” dans la chronique cinématographique des quotidiens. Pendant cette période, chaque exploitant tente diverses stratégies à travers la presse pour attirer les spectateurs dans cette ville francophone et multilingue, afin de résoudre le problème de la diversité des langues soulevé par le parlant.
Premièrement, certaines salles spécialisées présentent des films entièrement parlant “allemand”, destinés aux germanophones lausannois (15% de la population de l’époque). Au début du parlant, il y a des films allemands précédés d’un “résumé” français et d’autres sans sous-titres après l’installation du parlant.
Deuxièmement, comme tout au début du parlant, on recourt à l’expression populaire “parlant français” pour présenter des films étrangers “doublés” en français, arrivés avec retard. C’est alors que l’on commence à souligner la “version originale” concernant les films étrangers “sous-titrés”.