ミシェル・アンリ研究
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アンリからベルクソンへ
生はどのような運動か
平光 哲朗
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2024 年 14 巻 p. 39-51

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抄録
  Nous comparons la vie henrienne avec la durée chez Bergson. Il y a un fond commun à ces deux philosophies, c’est l’expérience de soi du mouvement. Le contact avec le réel provient de l’auto-expérience de la durée chez Bergson. Et la réalité ne se donne que dans la manifestation qui s’éprouve elle-même, que dans cette effectuation phénoménologique chez Henry.
  Le passage de la souffrance à la jouissance est un devenir dans l’identité de l’immanence. Ces deux sentiments ne font qu’un et tirent leur unité du mouvement du se souffrir soi-même. Ce souffrir se montre comme souffrance et en même temps il se manifeste par la jouissance. Car il est l’être-donné-à-lui-même du sentiment, il est aussi l’obtention de soi. La jouissance est le sentiment de l’auto-donation de l’être qui est la révélation de l’absolu également. Henry révèle encore que l’obtention de soi est l’accroissement de soi. Ce mouvement s’accomplit dans l’identité de soi, c’est l’advenir d’un Soi en soi. Un Soi signifie le « plus de soi-même » (VI210). La vie, « est son mouvement de s’accroître, de s’éprouver soi-même plus fortement » (VI37-8).
  Yorihiro Yamagata assimile la vie henrienne à l’élan vital, et il trouve l’auto-affection dans le bergsonisme. Mais y-a-t-il une passivité originaire chez Bergson ? Yukio Naka se penche sur ce problème. Nous poursuivons leurs recherches, mais en les considérant selon l’ordre bergsonien.
  Le mouvement de la vie chez Bergson est la création de soi par soi et son essence consiste en la mobilité se faisant. L’intuition bergsonienne, c’est alors s’unifier à ce mouvement par la réalisation de cette mobilité dans notre action présente. Il y a là l’auto-expérience de la durée qui est la coïncidence du moi avec lui-même. A partir d’elle, Bergson remonte en plus au principe de la vie, et cette recherche constitue la « réduction » bergsonienne la plus profonde. Il s’installe à l’origine de la vie en tant que vouloir pur. « le pur vouloir, […] est chose que nous sentons à peine, que tout au plus nous effleurons au passage » (EC239). Ce contact signifie que nous sommes touchés par la vie. L’élan vital est la puissance qui nous demande le « plus ». Nous sommes affectés dans la vie et par elle.
  Le mouvement de la création, c’est la joie qui est la tonalité ontologique de la vie. Mais la souffrance ne se trouve pas dans le bergsonisme, alors, le se souffrir soi-même n’y-est-il pas non plus ? Il se trouve dans la réalisation de l’essence de la vie. Mais c’est une coïncidence dans l’activité. Il y a un contraste entre Bergson et Henry : L’absolu se révèle chez celui-ci en dedans de se souffrir soi-même, dans la passivité fondamentale, alors que chez celui-là, il se manifeste dans le procès de la création de soi par soi, comme jaillissement de la nouveauté absolue. Cependant, ce qui rend notre action créatrice ne dépend pas de nous. L’élan parvient en nous, nous ne pouvons que le recevoir. Voilà la douceur de l’être, la passivité ontologique dans le bergsonisme.
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