メルロ=ポンティ研究
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18 巻
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論文
  • 『眼と精神』に呈示される〈鏡〉の存在論的パースペクティヴ
    小嶋 洋介
    2014 年 18 巻 p. 3-15
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    Dans L’Œil et l’esprit, Merleau-Ponty expose sa philosophie du corps qui deviendra une ontologie de la chair. Une clef de cette recherche est la notion de réversibilité qui signifie le rapport réciproque de notre corps sensible à lui-même en tant qu’être voyant-visible que nous pouvons saisir selon nos expériences du miroir. En fait, dans Le Visible et l’invisible, on trouve la phrase merleau-pontienne : la chair est phénomène de miroir. Dans ce sens, le miroir est considéré comme un indice fondamental de l’ontologie de la chair qui est étudiée en dépassant la pensée dualiste du sujet et de l’objet. Ce qui nous intéresse, dans L’Œil et l’esprit, c’est que Merleau-Ponty propose son ontologie en examinant les questions de la peinture. Il utilise une formule « l’œil rond du miroir » inspirée par la présence récurrente de miroirs dans de nombreusespeintures. Il s’agit justement d’un modèle de réversibilité réalisé dans la peinture. Mais Merleau-Ponty n’approfondit pas le sens même de l’expression « l’œil rond du miroir ». Le thème de ce présent article est d’élucider ce sens en parcourant l’histoire de l’art et de la philosophie. À ce propos, nous remarquons que « l’œil rond du miroir » fait référence au symbole du Jeu divin dansla généalogie du maniérisme, dans sa relation au mysticisme. Dans la philosophie mystique de Jakob Böhme qui comporte une perspective ontologique, ce Jeu est considéré comme le Geist mais la signification de ce mot sera modifiée par Hegel et deviendra l’Esprit humain. Merleau-Ponty re-saisit ce Jeu comme Jeu ontologique c’est-à-dire le Jeu d’apparition des phénomènes par rapport à l’Être. Enfin, Merleau-Ponty essaie, pensons-nous, de réaliser une philosophie du Jeu ontologique en examinant la problématique du miroir.
  • 山倉 裕介
    2014 年 18 巻 p. 16-28
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    Dans cette étude, j’essaie de démontrer que le champ est transcendantal chez Merleau-Ponty. D’abord, après examiner le concept de la réflexion et celui du champ selon leur usage par Merleau-Ponty, je formule une hypothèse : « le champ est transcendantal ». Car, selon Merleau-Ponty, la réflexion est réflexion sur un irréfléchi, et car la réflexion se donne comme une détermination du irréfléchi en même temps que l’irréfléchi se manifeste à travers la réflexion, la réflexion ne dispose jamais que d’une puissance limitée (c’est-à-dire, le champ transcendantal). Je montre que, si le champ est transcendantal, on peut lire l’introduction de la Phénoménologie de la perception sans contradiction.
    Puis, je cherche la raison pour laquelle le champ doit être transcendantal, au moyen de la critique merleau-pontienne de la conception du champ thématique de Gurwitsch. Il élabore cette conception, supposant l’ordre de l’existence avec le temps objectif comme principe. Mais Merleau-Ponty est insatisfait de la supposition. Comme il a une idée ontologique que un sujet est au monde ou y est inhérent, il sait que la puissance humaine est limitée en face du monde immense. Avec l’ontologie merleau-pontienne, il faut que le champ soit transcendantal.
    Alors, je peut vérifier l’hypotèse : « le champ est transcendantal ».
  • 知覚の現象学を手がかりとして
    竹谷 美佐子
    2014 年 18 巻 p. 29-39
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    How does a dancer activate “scheme corporel” and generate the movement? This study aims to give answers to this question through consideration of the narrative by a modern dancer in her practice, by using the phenomenological instruments developed by Merleau-Ponty: “structure of bodily existence” and “figure/ground” structure.
    The movement of dance is not generated as a result of physical operation by the will, but rather by the body intentionally controlling respiration as a subject of the movement. The inhalation individualizes the dancer’s body with its function as movement to push outside from inner body, then dancer’s body is organize as a “lived body” that involves everything around her. The inspiration organizes the system of the body and the situation. The exhalation triggers movement as body techniques. When a dancer exhales, concrete dance movement is generated in context of the system made through inhalation.
    Overt movement in dance is generated through activation of the latent “system of body-situation”by intentional inhalation in dancer’s lived body.
  • メルロ=ポンティにおける社会性の問題
    川崎 唯史
    2014 年 18 巻 p. 40-52
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    Dans le deuxième chapitre de la première partie de l’Humanisme et terreur, qui s’intitule « l’ambiguïté de l’Histoire selon Boukharin », Merleau-Ponty essaie de comprendre la « défense » de Nikolaï Boukharin aux procès de Moscou. Nous nous proposons dans le présent article de resaisir cet essai comme une description phénoménologique de la socialité, en mettant au jour en quoi consiste la « tragédie » de l’homme politique.
    Nous allons d’abord préciser deux relations du sujet au « social » (c’est-à-dire la motivation et la qualification) dans la Phénoménologie de la perception, où Merleau-Ponty souligne comme le modèle de la vie sociale l’identification de l’être-pour-soi et de l’être-pour-autrui à travers la reprise au moment présent. Dans l’analyse des procès de Moscou que nous examinerons ensuite, Merleau-Ponty traite à cette fois le problème du futur, en utilisant la notion de perspective temporelle et celle d’ambiguïté de l’histoire, afin de montrer comment l’opposition de Boukharin a tournée en la trahision contre-révolutionnaire. Les problèmes concernant la socialité se compliquent correlativement. Nous allons analyser dans la dernière partie la tragédie de la vie sociale qui consiste en trois moments: la responsabilité historique, la moralité objective ou marxiste, et la « division entre l’homme et lui-même », dont l’expression se trouve dans l’aveu ironique de l’accusé.
  • 当事者が語る脳性まひの身体論
    河合 翔
    2014 年 18 巻 p. 53-64
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    It is difficult for a person with cerebral palsy to move his/her body voluntarily. In other words, it is difficult for him/her to control an unconscious movement attendant on a conscious movement unconsciously or habitually.
    A person with cerebral palsy has learned his/her movement with hyperkinesia from his/her birth. He/She haven’t put distance or articulated unknown movement in his/her body, but have incorporated a Korperschema into a body that haven’t been articulated. Therefore, a person with cerebral palsy has moved any part of his/her body awkwardly because he/she is forced to do the unknown movement as his/her body and unknown movement are not related by his/herself.
    The purpose of this paper is to consider how a person with cerebral palsy embodies his/herself and makes his/her way in the world. Therefore, the argument “How I embody the difference from the world in my body?” by Maurice Merleau-Ponty is very useful for my consideration. By using Maurice Merleau-Ponty, I can question how I’ve been able to schematize the object against me into my body as habit, by harmonizing it with my body.
    However, in respect of Merleau-Ponty’s argument, the body and the world have been already synthesized because of the articulation of the difference between a body and a world. On the other hand, a person with cerebral palsy has difficulty in articulating his/her body. People with cerebral palsy have a very definite experience of their Korperschema. Their experiences are not often articulated, but it is an experience that urges us to reflect and re-evaluate Merleau-Ponty’s definition of “habit”.
    That’s to say, when we reflect on Merleau-Ponty’s argument from the point of view of the phenomenon of cerebral palsy, “habit” presents as an experience, different in some aspects, to one described by Merleau-Ponty.
  • メルロ=ポンティの歴史論
    廣瀬 浩司
    2014 年 18 巻 p. 65-78
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    La notion d’institution que Merleau-Ponty a proposée dans son cours au Collège de France sans jamais la développer thématiquement constitue une vaste problématique qu’il reprendra implicitement dans ses dernières années. Ce qui nous paraît essentiel, c’est d’abord que la réversibilité de l’instituant et de l’institué s’articule sur une ouverture à quelque chose, -- ouverture qui précède la distinction de l’être et du néant. Et en même temps, l’institution est un milieu historique où se métamorphosent l’événement instituant et ses propres variantes. Mais ce milieu implique essentiellement un écart par rapport à luimême que notre pratique institutionnelle doit « enjamber » de manière à faire apparaître le champ charnel de la genèse du sens. Nous avons expliqué ce dynamisme qui précède la distinction de la nature et de l’histoire en prenant deux exemples : celui de l’institution du complexe d’Œdipe qui donne lieu à une recherche indéfinie de nous-mêmes; celui de l’initiation à la langue ou de l’invention du nouveau style littéraire, où se manifesterait la fonction en quelque sorte active de la sédimentation. Ces deux exemples nous invitent à développer une métaphysique de l’histoire sauvage.
  • 野間 俊一
    2014 年 18 巻 p. 79-88
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    Dissociative identity disorder (DID) is a psychiatric disease characterized by alternation of plural personalities. In fact, the patient has only one subject and not personalities but personality states change places. If we call the self that experiences our world “subjective self ” and the self that consists of images about oneself “personal self ”, the personal self might separate from the subjective self and becomes plural on the patients with DID.
    Dissociation is often related to past traumatic experiences. According to the theory of structural dissociation, the apparently normal part of the personality (ANP) and the emotional part of personality (EP) appear on the individuals who have experienced traumatic events. Merleau-Ponty argued in the discussion about “passivity” that , on rememberence, preservation and constitution would be formed simultaneously when the presence that is shifting to the past is entered in the body schema. Refer to this statement, the traumatic memories do not appear on ANP because they are preservations, while they vividly revive as constitution on EP. On the both cases, the traumatic events has not become the genuine past yet. As a result, the DID patients who has experienced traumatic events cannot form their own history.
    Merleau-Ponty explained the concept “institution” as the event that gives dimensions that conect an experience to other experiences and that form one history and the things that are instituted are the results from and the assurance of the fact that we belong to the same world . We can say that the institution do not appropriately function on the DID patients with DID because they cannot form their own history and tend to be isolated. It is more important fot the therapist to form therapeutic relationship of mutual trust with patients with DID than to conduct specialized techniques.
    Merleau-Ponty’s concepts “passivity” and “insutitution” are highly suggestive on the discussion about psychotherapy for dissociative disorders.
  • 一九五四‐一九五五年講義「受動性」を中心に
    加國 尚志
    2014 年 18 巻 p. 89-97
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    Le cours de 1954-1955, intitulé « La passivité », est très important dans le développement de la pensée de Merleau-Ponty. Dans ce cours, en examinant « L’imaginaire » de Sartre avec ses critiques, il effectue aussi une analyse du cas « Dora » chez Freud avec son interprétation du rêve, du sommeil, du symbolisme. Nous pouvons y trouver un point de contact entre la philosophie de la chair chez Merleau-Ponty et le problème de l’inconscient chez Freud.
    La théorie du corps merleau-pontienne dans Phénoménologie de la perception a été associé à la théorie du schéma corporel chez Paul Schilder, et surtout à son analyse sur le bras fantôme. Merleau-Ponty y a déjà montré son point de vue selon lequel le corps lui-même garde son passé. Il avait déjà abordé la pensée de Schilder dans son cours de 1952-1953, « Le monde sensible et le monde de l’expression », puis dans le cours de 1959-1960 « Nature et Logos », où il l’aborde encore, plus explicitement, et surtout sa théorie du schéma corporel dans laquelle on peut voir beaucoup d’éléments qui ont inspiré la formalisation de la théorie de la chair chez Merleau-Ponty.
    Concernant le rôle important de la théorie de Schilder dans la formation de l’ontologie de la chair chez Merleau-Ponty, on peut y voir qu’il s’agit de sa critique sur « L’imaginaire » de Sartre et de l’influence de Schlider et Melanie Klein. Dans le cours de « La passivité », on constate que Merleau-Ponty poursuivait son dialogue critique avec la psychanalyse, en formalisant sans cesse sa théorie nouvelle sur le corps, depuis Phénoménologie de la perception.
    En considérant cette dialogue critique avec la psychanalyse à longue terme, nous voulons montrer l’importance de la lecture merleau-pontienne de Freud dans le cours « La passivité » pour la formalisation de sa théorie de la chair.
  • 亀井 大輔
    2014 年 18 巻 p. 98-108
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    Merleau-Ponty a élaboré son concept de l’institution en heritant des idées de l’Urstiftung, de la sédimentation, de la réactivation, qui sont mentionnées dans L’Origine de la géométrie de Husserl. Un autre philosophe français qui avait recherché la phénoménologie husserlienne, Jacques Derrida, lui aussi a développé sa propre théorie d’institution en mettant en question particulièrement les institutions de la philosophie, de l’éducation, du driot, du politique, etc. Merleau-Ponty définit l’institution comme « les événements qui déposent en moi un sens, non pas à titre de survivance et de résidu, mais comme appel à une suite, exigence d’un avenir », alors que Derrida dit en anglais : « If an institution is to be an institution, it must to some extent break with the past, keep the memory of the past, while inaugurating something absolutely new ». Ces énoncés suggèrent, me semble-t-il, que ces deux philosophes pensent, des points de vue différents, l’institution comme l’événement. Nous recherchons la possibilité de découvrir, à propos de l’institution, une dimension commune à ces deux penseurs.
  • On Merleau-Ponty’s Lectures on Passivity
    Luca VANZAGO
    2014 年 18 巻 p. 109-129
    発行日: 2014/07/30
    公開日: 2014/09/22
    ジャーナル フリー
    La conception de Merleau-Ponty de la nature repose sur une compréhension particulière de la passivité comme quelque chose qui est là sans être présent, et quelque chose qui est à la fois perdu pour toujours et à jamais présent sans passer. La particularité de cette compréhension temporelle de la passivité mérite donc un approfondissement. Cet article examine le double rapport entre les deux objets de l’enquête, qui sont la temporalité et la passivité. En effet, l’objet adéquat pourrait être considéré comme la dualité elle-même. Il s’agit d’une dualité, cependant, qui n’est ni ambivalence ni ambiguïté. La dualité implicite dans la relation entre la temporalité et de la passivité fait signe vers une autre forme, plus élaborée, de duplicité, que Merleau-Ponty essayait probablement de découvrir lorsque il travaillait sur Le visible et l’invisible. Le cours magistral sur la passivité constitue une étape décisive dans son projet ontologique.
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