Comment penser philsophiquement la <<laicite>>? Sans confier la tache a la sociologie, ni l'eviter comme concept trop <<republicain>>, ni l'ecarter simplement comme notion surchargee de connotations <<chretiennes>>? Un apercu historique de la <<secularisation>> et sa brieve comparaison conceptuelle avec la <<laicite>> nous devoilent, a travers les notions comme <<saeculum>> (siecle) ou <<Verweltlichung>> (mondanisation), qu'il s'agit de penser le monde. De ce point du vue, meme les penseurs de la <<French theory>> (Cusset), ou on croyait trouver un peu hativement le silence envers la question du <<religieux>>, se confrontent a cette question, et ce precisement en remettant en question la problematique meme de la <<secularisation>> ou de la <<laicite>>. Nous proposons une analyse rapide des trois auteurs : Jean-Luc Nancy et sa <<deconstruction du christianisme>> comme secularisation religieuse ; Jacques Derrida et sa <<mondialatinisation>> comme secularisation de-religieuse ; Gilles Deleuze et sa <<croyance en ce monde>> comme desenchantement du monde (philosophiquement repense et a repenser). Tout sauf sure, la question philosophique de la <<laicite>> et du <<religieux>> dans la philosophie francaise contemporaine s'esquisse a peine. C'est a nous de suivre les traces et de frayer le chemin.

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La laicite en France peut apparaitre aujourd'hui comme un symbole de paternalisme assimilationniste, avec des tentatives d'enlever des foulards des filles musulmanes dans l'ecole publique puis des voiles dits integraux dans tout espace public. Or, si la loi de 2004 sur l'interdiction des signes religieux a l'ecole correspond tant bien que mal a la version stricte de la laicite, la prohibition des burqas dans l'espace public risque de contredire l'idee laique. Les hommes politiques font ainsi appel a la notion d'ordre public et de securite, mais on n'arrive pas forcement a distinguer la laicite juridique de la laicite narrative. Partant de l'actualite, cet article tente de montrer plusieurs aspects de la laicite et propose de comprendre celle-ci avec ses elements constitutifs. Selon le rapport Bouchard-Taylor publie au Quebec en 2008, la laicite comprend quatre principes : l'egalite morale des personnes, la liberte de conscience et de religion, la neutralite de l'Etat a l'egard des religions, la separation de l'Eglise et de l'Etat. Les deux premiers relevent des finalites profondes et les deux autres sont plutot des moyens. Dans cette optique, la laicite francaise paraitrait un peu trop restrictive. A la recherche des geneses de ces quatre elements, on peut remonter l'histoire. C'est dans les annees 1870 que le mot laicite est apparu, mais ses elements etaient deja presents au temps de la Reforme puis par la suite. Ainsi, Locke a insiste sur la tolerance en pronant la separation de l'appartenance religieuse et de l'appartenance civile. La mention sur le Quebec et Locke permettra de deconnecter la laicite du contexte franco-francais. Un politologue francais suppose ainsi l'anteriorite americaine du principe laique. Si la laicite se detache difficilement de la civilisation judeo-chretienne, il vaudrait la peine de repenser la structure politico-religieuse des pays non-occidentaux dans la perspective de la laicite.

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En France, on a recemment vu la publication de la loi qui interdisait la dissimulation du visage dans l'espace public. C'est une disposition contre le signe religieux, qui succede a la soi-disante "interdiction du foulard". C'est difficile de comprendre pourquoi la France est tellement sensible au signe religieux, surtout celui islamique, et qu'on a une tendance a considerer l'islam comme "une menace". Cet article en a donc examine les raisons diverses, et a aussi revele qu'un fosse separait l'opinion publique d'un discours de l'homme politique et des media. On a d'abord fait remarquer qu'on regardait l'islam comme "une menace" contre l'ordre public, et aussi contre l'identite nationale, en outre de celle de terrorisme. On peut souligner ici que le debordement des mots de "l'islamiste radical" et du "communautalisme" dans un discours de l'homme politique et des media exerce une grande influence sur l'opinion. En realite, les musulmans qui sont concernes par l'acte de terrorisme sont en minorite. De plus, le principe de la laicite, qui est considere comme un element principal de l'identite nationale francaise, n'est pas menace par les musulmans. Puisque la majorite des musulmans soutient la laicite et ne pense pas que la loi musulmane doive etre appliquee integralement. Pour l'opinion publique, nous trouvons que ce n'est pas un individu musulman qui la menace mais une collectivite qui se reunit par l'ideologie islamique, bien que l'homme politique et des media ne fassent pas toujours la distinction entre les deux. Cependant, la mixite sociale non-realisee laisse a penser aux habitants que les musulmans constituent "un groupe a part". L'absence de contact et d'information suffisante sur des musulmans bien integres augmentent leur "menace". Il est indispensable de se demander si c'est leur choix quand les musulmans font "le ghetto", avant d'attribuer cette cause non a un element politique mais a un element religieux.

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Le gouvernement de Vichy a financierement aide les producteurs des films d'animation. Afin de maintenir une autonomie menacee par la presence des Nazis, le gouvernement de Vichy a eu l'idee de promouvoir la collaboration plus poussee avec les colonies francaises. On voit bien, dans certains films d'animation comme "la Nuit enchantee", l'exemple de cette collaboration ; un petit francais essaie de chasser un monstre geant qui symbolise les Allies. C'est ainsi que par le recours au film d'animation, le regime de Vichy a essaye de montrer au grand public son ideal qui devrait masquer l'incertitude a laquelle il s'affrontait dans la mesure ou le film d'animation a ete considere comme un moyen d'expression pertinent pour decrire le changement provoque par la guerre ou l'invasion violente. Cet article a pour objectif de montrer pourquoi le gouvernement de Vichy a choisi le film d'animation par rapport a la position dans laquelle il se trouvait.

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Pour constituer un effort substantiel par rapport au PIB (entre 4,6% et 6,1% du PIB), la politique familiale francaise ne peut etre visionnee comme reduite a ses seules aides monetaires en direction des familles. Elle irrigue, comme dans n'importe quel pays, le droit civil de la famille, mais aussi le droit du travail. Au niveau de ses acteurs, elle mobilise bien evidemment l'Etat, mais aussi une des trois branches majeures de la Securite sociale et les collectivite locales (regions, departements et communes). Elle assure ainsi un equilibre entre des droits nationaux et des actions de proximite, des prestations en especes, mais aussi des services et des equipements. L'education nationale, elle-meme (non comptabilisee comme une politique familiale), peut etre consideree comme un vecteur capital de l'action familiale. Enfin, une part substantielle de democratie sociale a travers le role confie aux partenaires sociaux et aux associations familiales, caracterise sa gouvernance.

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