Bien que Michel Henry paraisse presque toujours critiquer la pensée de Schelling comme un des représentants du monisme ontologique entraînant l’«
inconscience de la conscience absolue», ou du romantisme et du panthéisme phénoménologiquement manquant d’ipséité, il nous semble que ces deux penseurs ont plusieurs intuitions philosophiques en commun ; parmi elles, nous voudrions thématiser ici leur idée de Dieu souffrant ou pathétique (
leidenden Gottes), et cela concernant leur problématique de la liberté ou de la non-liberté de l’Absolu. En somme, nous aurons pour tâche de réexaminer le problème de la liberté / non-liberté chez Schelling du point de vue henryen de l’affectivité et de la passivité, ainsi que de reconsidérer la manière d’être de la Vie absolue chez Henry suivant les conceptions schellingiennes du panthéisme et du
Grund /
Ungrund. Dans ce but, nous allons d’abord traiter les
Recherches philosophiques sur l’essence de la liberté humaine de Schelling en examinant si Dieu, homme,
Grund et
Ungrund sont vraiment libres ou non ; ensuite, nous rechercherons le véritable sens de la dernière pensée de Henry, en essayant pour ainsi dire de la
dé-christianiser comme en proposant l’idée du «Soi du lieu», qui s’auto-affecte lui-même sans et avant la naissance commune de l’
ego et de l’
alter ego.
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