ミシェル・アンリ研究
Online ISSN : 2189-6836
Print ISSN : 2185-7873
ISSN-L : 2189-6836
12 巻
選択された号の論文の6件中1~6を表示しています
  • 例外的な思想家とその例外的な理解者
    阿部 善彦
    2022 年 12 巻 p. 1-14
    発行日: 2022年
    公開日: 2022/12/05
    ジャーナル フリー
      In his first major publication, The Essence of Manifestation (1963), Henry evaluates Eckhart as an “exceptional thinker”. For Henry, Eckhart has remained as a leading figure in his last works, The Incarnation (2000) and The Words of Christ (2002). This paper will consider Henry's comprehension of Eckhart with a close focus on The Essence of Manifestation. To this purpose, first, I will exam the reasons why Eckhart has such an evaluation as an “exceptional thinker” in The Essence of Manifestation. Through this consideration, the uniqueness of Eckhart's thought will become more distinctive. Then, we will discuss Henry's exceptional comprehension of Eckhart's exceptional thought. According to Henry, Eckhartian unity, is the fundamental unity of the essence, the capacity to reach oneself, to accept oneself, and thus to be united with oneself. Such unity is the essence of Deity as taught by Eckhart. What Eckhart understands as solitude or desert is the ontological capacity of Deity to be its own content and thus to be an absolute ontological existentiality in the midst of its solitude, in the desert of ground. This unity, which is the essence of Deity, gives itself the reality of its own content in unity, which is “purity” and “virginity”, and at the same time is the act of the “birth” of Deity. As Henry read it in Eckhart, it is also a gift. This gift brings about an experience of being in which one enjoys “one's own fertility” as “fullness” and “sweetness”. This experience of being is “joy”, and it would be the main issue for Henry's subsequent speculations and highlight what makes Henry's understanding of Eckhart so unique.
  • 『現出の本質』における反ヘーゲル主義の問題
    服部 敬弘
    2022 年 12 巻 p. 15-26
    発行日: 2022年
    公開日: 2022/12/05
    ジャーナル フリー
      Notre article vise à élucider ce à quoi parvient l’analyse de l’ « absolu » dans L’essence de la manifestation, dont le projet philosophique consiste à établir la « duplicité de l’apparaître » en ses deux modes : « transcendance » et « immanence ». La duplicité de l’apparaître signifie non seulement la « distinction » de ces deux modes, mais aussi et surtout leur « hétérogénéité », laquelle permet de les soustraire à leur insertion dans une unité dialectique de type hégélien. L’hétérogénéité entre transcendance et immanence nous conduit alors, par la purification radicale de l’immanence, à la « révélation de l’absolu », privée de toute négativité hégélienne. Sur ce point, nous nous demandons si cette forme d’anti-hégélianisme dont fait preuve Michel Henry ne retourne paradoxalement pas elle-même à la pensée hégélienne qui proposait de comprendre l’infini séparé du fini comme « faux-infini », et ne manquait pas de réduire tout « immédiat » au mouvement dialectique.
  • 北村 晋
    2022 年 12 巻 p. 27-29
    発行日: 2022年
    公開日: 2022/12/05
    ジャーナル フリー
  • アンリ最後の小説『不躾な死体』を読む
    村松 正隆
    2022 年 12 巻 p. 31-39
    発行日: 2022年
    公開日: 2022/12/05
    ジャーナル フリー
      Le Cadavre indiscret, dernier roman de Michel Henry, peut susciter beaucoup d’embarras chez les lecteurs familiers de la philosophie henryenne. A la différence de ses trois romans précédents qui permettent une interprétation philosophique, cette histoire qui prend la forme d’un roman policier et semble n’avoir aucun sens philosophique rappelle plutôt aux lecteurs les scandales politiques des affaires Elf ou Urba.
      Pourtant, si l’on se rappelle que le philosophe avait conçu, juste après la deuxième guerre mondiale, un roman intitulé Le Livres des morts, ce roman énigmatique, Le Cadavre indiscret, suggère une possibilité d’interprétation. Michel Henry avait, en fait, eu l’intention d’évoquer les victimes de la résistance française contre le nazisme et d’approfondir la réflexion sur la relation entre la vie et la mort. Le Cadavre indiscret pourrait, sous la forme d’un roman assez banal, se lire aussi comme une recherche sur les relations entre les vivants et les morts.
      Les témoignages sont rares au sujet de ce roman qui reste énigmatique. Pourtant, Le Cadavre indiscret peut permettre aux lecteurs d’aborder les dernières pensées de Michel Henry concernant la vérité, la mort, et bien sûr, la vie.
  • 樋口 雄哉
    2022 年 12 巻 p. 41-51
    発行日: 2022年
    公開日: 2022/12/05
    ジャーナル フリー
      Y a-t-il, dans la philosophie de Michel Henry, les traces d’une discussion avec celle de Jean Wahl, lequel dirigea sa thèse intitulée L’essence de la manifestation ? Pour éclairer la relation entre ces deux philosophes, nous chercherons à comprendre jusqu’à quel point Wahl échappe au « monisme ontologique » que dénonce Henry dans son premier ouvrage. Nous mettrons en exergue à la fois la distance et la proximité qui caractérisent la pensée de ces auteurs.
      Dénonçant le « monisme » qui domine la tradition philosophique et conduit à saisir toute expérience à l’aune de la « distance phénoménologique » et de la « transcendance », Michel Henry – dans L’essence de la manifestation – propose de conférer une place à l’« immanence », c’est-à-dire à l’apparition de soi à soi, à l’expérience de la non-distance.
      Or, une tentative comparable se trouve sous la plume de Jean Wahl. Ce dernier, cherchant à tracer des itinéraires dialectiques dans l’histoire de la philosophie, ne fait que mettre en relief la réalité qui ne serait véritablement atteignable qu'au sein d'une expérience en laquelle la « distance » entre le sujet et l’objet disparaît. Selon Wahl, les dialectiques qui traversent l’histoire philosophique donnent à penser que la conscience s’efforcerait toujours d’accéder à l’expérience de la non-distance qui précède la conscience elle-même. Partageant avec Henry la volonté d’affirmer l’expérience sans distance, Wahl se tient ainsi à distance du « monisme ».
      Henry confère cependant à cette expérience une place concrète dans la vie humaine en affirmant que le sentiment est la modalité de l’apparition de soi à soi, alors que Wahl caractérise l’humain comme relevant d'une dialectique de la distance et de l’unité. Pour lui, l’humanité de l’humain consiste en un effort visant à faire, bien que cet effort soit vain, l’expérience de l’unité.
  • ミシェル・アンリとメーヌ・ド・ビランの「カテゴリー」を巡って
    長坂 祥悟
    2022 年 12 巻 p. 53-63
    発行日: 2022年
    公開日: 2022/12/05
    ジャーナル フリー
      Dans cet article, nous examinons l'interprétation des catégories de Maine de Biran par Henry dans Philosophie et phénoménologie du corps et montrons que la critique henrienne de Kant, qui va jusqu’à L’essence de la manifestation, est à la base de cette interprétation.
      La critique de Kant par Henry à travers les interprétations de Biran porte sur les deux points suivants. Premièrement, la catégorie kantienne d'a priori n’est que la « condition de possibilité de l'expérience » en raison de l'absence d'une ontologie de la subjectivité dans le kantisme. Deuxièmement, Kant a entériné la primauté de l'expérience externe sur l'expérience interne.
      Contre le premier, Henry présente une théorie de la déduction des catégories réelles du monde humain sur le terrain de « la revendication d’une ontologie de la subjectivité », qu'il partage avec Biran. Contre ce dernier, Henry accepte la notion de « continu résistant » de Biran, mais le place dans le système du corps subjectif et transcendant, affirmant ainsi la supériorité de la connaissance directe interne sur la connaissance externe et représentationnelle du corps.
      Il est vrai que Biran a critiqué Kant, mais il n'aurait connu la philosophie kantienne qu'indirectement. Malgré cela, l'interprétation des catégories par Henry montrerait le potentiel de la philosophie de Biran en tant que critique de Kant.
      En revanche, la compréhension par Henry du concept de « continu résistant » apparaît comme une erreur en tant qu'interprétation de Biran. Cependant, elle peut être considérée comme l'une des successions critiques de la notion de « continu de résistant »: une telle interprétation permet de situer cette notion du corps d'Henry dans l'histoire philosophique des notions d’étendu, de Leibniz à Biran.
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