Cet article a pour but de montrer que la prise en considération de la structure textuelle est importante pour expliquer certains emplois spécifiques du plus-que-parfait, qui semblent à première vue se distinguer de sa valeur habituelle d’antériorité dans le passé. En effet, le plus-queparfait paraît parfois entretenir une relation de postériorité avec une série d’énoncés au présent historique, ou au passé simple. Il s’agit néanmoins d’une fausse exception, qui entre dans la règle générale voulant que l’usage du plus-que-parfait soit réservé à la relation d’antériorité. Pour le démontrer, nous nous appuyons sur trois concepts : la “situation centrale” définie par Declerck (1991), le “plan d’énonciation” théorisé par Benveniste (1966), et la “transition hétérogène” formulée par Weinrich (1976). La “situation centrale” organise la subordination des temps relatifs aux temps absolus. Le “plan d’énonciation” divise les temps verbaux en deux catégories, l’histoire et le discours. La “transition hétérogène” s’opère de l’histoire au discours, et réciproquement. Il s’avère, à la lumière de la structure textuelle, que ce plus-que-parfait marque un retour au discours après une parenthèse historique, et restaure la situation centrale dans un rapport d’antériorité avec elle.
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