Tout le monde en Suisse connait la fameuse boutade de Franz Schultheis (1995) : ≪ La Suisse est plurilingue mais les Suisses ne le sont pas ! ≫. S'il existe une conception constitutionnelle d'une nation a quatre langues nationales, soit le francais, l'allemand, l'italien et le romanche, les mesures federales concernant l'apprentissage reciproque obligatoire des langues nationales au niveau des cantons, rencontrent quelques difficultes, notamment avec l'irresistible ascension de l'anglais. Dans ces rapports, parfois conflictuels, entre communaute francophone et communaute germanophone, nous nous poserons des questions sur le statut du francais qui est a la fois une langue maternelle, une langue seconde et une langue etrangere en Suisse. Nous analyserons les representations communement repandues sur la langue du ≪ voisin ≫ et les consequences de ces representations non seulement sur l'enseignement du francais langue seconde / langue etrangere en Suisse alemanique mais aussi sur les comportements quotidiens des habitants, notamment dans un canton bilingue (francais / allemand) comme Fribourg.
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