Nous avons étudié trois varietés
Spirochaeta laverani; c-a-d: la varieté humaine (
Spirochaeta morsus muris), celle des souris sauvages et des souris blanches (
Spirochaeta laverani s.
muris). En résumé, les conséquences qui resultent de nos recherches en morphologie, transmissibilité, voies d'élimination et mode d'infection sont les suivants:
1°.
Spirochaeta laverani est un des plus petits et, à l'ultramicroscope, il apparaît sous l'aspect d'une spirale nonflexible, dont la section transversale est, selon toute probabilité, l'éllipse aplatie. Les. tours de spire sont réguliers et serrés, et leur nombre varie de II/2 à 7. La longueur du corps spiral est de 1, 6 à 7, 0μ et son épaisseur 0, 6 environ.
La microbe possède à chacune de ses extremités un filament long et épais, montrant l'apparence d'une spirale peu serrée, dont la longueur est plus longue que celle de son corps (Fig. 1 et 2).
2°. Sa dimension diftère un peu selon le genre de varieté et la varieté des souris blanches la plus grande est 3, 3μ en la longueur moyenne, celle des souris sauvages 3, 1μ et la varieté humaine la plus petite n'a seulement que 2, 9μ.
3°.
Spirochaeta laverani se colore aisément par les colorants usuels, et en particulier très nettement, par le bleu de Manson, par le Giemsa et par l'hématoxyline ferrée de Heidenhain. II ne prend pas le Gram.
Pour la constatation de cils de
Spirochaeta laverani, la coloration de Giemsa, après la fixation dans les vapeurs d'acide osmique, et les procédé de Fontana-Tribondeau et de Benians sont recommandées. La coloration vitale par le bleu de Manson présente le spirochète coloré en mouvement actif, mais elle ne montre pas la construction speciale de son corps.
4°.
Spirochaeta laverani présente des mouvements de progression très rapides dus à la rotation active des cils.
5°. Ce spirochète paraît se reproduire seulement par division transversale.
6°. La varieté humaine et celle des souris sauvages sont facilement transmissibles à la souris, le rat et le cobaye. La première aussi se transmet au jeune chat. Au contraire, la varieté des souris blanches he peut pas apparemment infecter le rat adulte et le cobaye, tandis que cette varieté est très virulente pour la souris es le rat jeune. Cependant les animaux, qui résistent à l'inoculation de la dernière varieté, peuvent aisément contaminer la souris par l'introduction de leur sang.
7°. Passant par le corps des rats jeunes pour dix générations, la varieté des souris blanches s'augmente en virulence pour le rat et peut aisément infecter le rat adulte meme. Après deux passages par les cobayes, la meme varieté pouvait aussi se montrer microscopiquement dans le sang circulant de celui de la troisième génération.
8°. La splénectomie fait le rat adulte complètement susceptible à la varieté des souris blanches et aussi beaucoup plus sensible à celle des souris sauvages.
9°.
Spirochaeta laverani ne semble pas etre éliminé par des crachats, des contenus intestinaux et des urines de l'animal infecté.
10°. Nous ne pouvions pas déceler par l'examen microscopique le similaire spirochète dans les matières fècales des souris saines (45 souris sauvages et 9 souris blanches) et de celles naturellement inféctees (2 souris sauvages et 6 souris blanches).
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