Etudes de langue et litterature francaises
Online ISSN : 2432-3152
Print ISSN : 0425-4929
ISSN-L : 0425-4929
Volume 92
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Etudes en francais
Etudes en japonais
  • Daichi YAMAMOTO
    Article type: Article
    2008 Volume 92 Pages 141-154
    Published: March 21, 2008
    Released on J-STAGE: August 04, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Le present article a pour objet de montrer la particularite de la phrase exclamative du type <<Quel...!>> en l'opposant aux autres exclamatives avec des mots interrogatifs (Que...!, Ce que...!, Qu'est-ce que...!). Nous centrons ici notre attention sur le role semantique de <<quel>> et du nom (N) qu'oblige cette construction. Notre hypothese de depart est que <<quel>> exprime une qualite impliquant de l'intensite, contrairement aux autres marqueurs (que, ce que, qu'est-ce que) qui ne portent pas en eux de valeur qualitative. Ce constat nous amene ensuite a nous interroger sur la difference semantique de <<quel>> avec les adjectifs a valeur superlative, exprimant une qualite similaire a <<quel>>. Pour resumer, la difference reside dans le fait que <<quel>> ne choisit pas une qualite specifique. Quant au role de N, nous reconnaissons sa fonction d'identifier la classe d'un objet. Dans Quel...!, demandant syntaxiquement un nom, il est obligatoire de prediquer une classe. C'est pour cela que les exemples de <<Quel...!>> accompagnent la decouverte d'une chose ou d'une personne. Par contre, si l'on substitue dans une meme situation <<Que...!>> (ou les autres) a <<Quel...!>>, l'aspect decouvert n'est plus observe. L'analyse ci-dessus nous permet d'expliquer certaines contraintes adjectivales de <<Quel...!>>, revelees dans de precedents travaux (Yamamoto, 2007).
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  • Naoyuki OGAWA
    Article type: Article
    2008 Volume 92 Pages 155-168
    Published: March 21, 2008
    Released on J-STAGE: August 04, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Il s'agit d'un double feuillet de parchemin bien probablement du debut du XIV^e siecle. Ce feuillet, dont la partie superieure est entamee, contient un fragment de prose francaise en 236 lignes lisibles. Il a ete trouve chez un marchand de curiosites parisien. Le texte du fragment raconte une page de la guerre que les barons de Chypre sous le commandement de Jean d'Ibelin ont faite a Frederic II du Saint-Empire romain : il decrit, par exemple, la bataille de Casal Imbert qu'il date du mardi 3 mai 1232. Nous y avons reconnu la Continuation de Guillaume de Tyr, appelee aussi l'Histoire d'Eracles ; le recit du fragment correspond, en effet, au texte qu'on trouve dans les chapitres 27-36 du 33e livre de cette chronique editee par l'Academie des inscriptions et belles-lettres (Recueil des historiens des croisades. Historiens occidentaux, t. II, Paris, 1859). A la suite de la comparaison entre les lecons du fragment et celles des manuscrits utilises par l'edition de notre appui, nous avons etabli la filiation du fragment par rapport au ms. B. N. fr. 9082, qui a ete, par ailleurs, ecrit en 1295 a Rome. Les variantes donnees par le fragment ne sont generalement pas importantes, mais il y en a une, au moins, qui merite reflexion en ce sens qu'elle peut nous permettre de dater la production du fragment. Dans le present article, nous nous sommes limite a editer certains passages du fragment ; l'edition complete du texte sera presentee ailleurs. Et nous voudrions manifester toute notre gratitude au professeur Naoyuki Fukumoto, qui nous a aide a faire nos recherches sur ce fragment.
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  • Chikako NAGAKURA
    Article type: Article
    2008 Volume 92 Pages 169-181
    Published: March 21, 2008
    Released on J-STAGE: August 04, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    En 1896, de mai jusqu'a novembre, Mallarme s'est occupe a recomposer des textes en prose publies auparavant en revue. Apres avoir envoye les epreuves des Divagations a l'editeur Deman, il s'est mis a une de ses dernieres oeuvres, <<Un Coup de Des jamais n'abolira le Hasard>>, qui paraitra dans le Cosmopolis en mai 1897. Et puis, au printemps de 1898, tres peu de temps avant sa mort subite a la fin de l'ete, il a apporte les derniees modifications a son <<Heodiade>> afin de mieux completer ses Poeies. Au printemps de 1896, il avait, de plus, successivement publie trois poemes jadis adresses a son amie Mery Laurent. Ce fait bien connu n' a neanmoins jamais ete etudie a cause de son caractere "prive". Mais si on examine minutieusement la chronologie de la publication de ces oeuvres, cette derniere nous permettra quelques suppositions interessantes. Pour les articles en prose, c'etait juste apres qu'il eut termine les <<Variations sur un sujet>> dans La Revue Blanche et peu avant la recomposition des Divagations. Le projet de ses Poeies, lui, correspond a une periode de suspension. Quant aux circonstances litteraires, c'etait juste apres la mort de Verlaine (le 8 janvier 1896) et l'election du "Prince des Poetes", qui a soudainement demande a Mallarme quelques pieces inedites afin de presenter le nouveau Prince aux lecteurs de la Plume et du Figaro. Quant aux relations avec Mery, les sentiments trea intimes qui, auparavant, empechaient la publication de ces poemes prives ont, a cette epoque, disparus. Les variantes contenues dans les deux versions de chaques pieces refletent parfois l'affaiblissement de l'intime complicite qui existait entre eux lors de l'envoi des versions originales. Par exemple, au debut du sonnet "Dame / Sans trop d'ardeur...", le nom commun "dame" remplace le nom propre "Mery" comme pour indiquer la "feminite" d'une maniere generale plutot que le nom de l'ancienne destinataire. En examinant ces variantes, on constatera que le poete a renonce a ses sentiments "presque amoureux" pour mettre en relief les idees plus impersonnelles qui auraient du paraitre aussi dans la version ancienne.
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  • Hisashi FUJITA
    Article type: Article
    2008 Volume 92 Pages 182-198
    Published: March 21, 2008
    Released on J-STAGE: August 04, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Images, figures, metaphores ou analogies - l'imagerie de Bergson est d'une richesse remarquable. Pour la duree : <<si je veux me preparer un verre d'eau sucree, j'ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde>> ; ou bien, la memoire se represente par la figure du cone inverse. Et pourtant, on sait aussi que l'attaque de Bergson contre tous les signes est sans merci : <<notre initiation a la vraie methode philosophique date du jour ou nous rejetames les solutions verbales, ayant trouve dans la vie interieure un premier champ d'experience>>. A cette apparente contradiction, nous cherchons a reppondre en formulant une hypothese de travail. D'un cote, notre esprit <<se sent chez lui>> lorsqu'il traite la matiere, tandis qu'il se sent <<a l'etranger>> dans son for interieur (premier renversement : le chez soi et l'etranger). Mais, si <<l'intuition nous donne la chose dont l'intelligence ne saisit que la transposition spatiale, la traduction metaphorique>>, qu'est-ce que le trope? Qu'est-ce que la metaphore? <<Ne soyons pas dupes des apparences : il y a des cas ou c'est le langage image qui parle sciemment au propre, et lelangage abstrait qui parle inconsciemment au figure>> (second renversement : le propre et le figure). De l'autre cote, le langage peut aussi servir, lorsque le philosophe entrevoit une dimension plus intense de la vie, pour elargir et approfondir la vie humaine. Il doit etre alors detourne de l'usage ordinaire ; il est inflechi et force : <<il faudra violenter les mots>> (DS, III, 1191/270). Bref, quand on parle de <<la force du langage>>, il y en a deux, ce a quoi force le langage en vertu de l'utilite, et ce qui force le langage a (re)decouvrir et meme inventer l'efficacite de la realite vitale. Et n'est-ce pas ce double mouvement qui constituera, comme les <<transports amoureux>>, l'essence du trope?
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