Bulletin d'Etudes de Linguistique Francaise
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Volume 24, Issue 1
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Articles
  • Shigeru SAKAHARA
    1990 Volume 24 Issue 1 Pages 1-13
    Published: June 08, 1990
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Nous étudions dans la perspective des Espaces Mentaux le caractère peu acceptable d'une phrase comme « *Il est un étudiant. » Cette phrase qui a pour sujet un pronom personnel, partage son peu de naturel avec les phrases dont le sujet est un nom propre comme Paul, un nom déterminé par un adjectif démonstratif comme cet homme, ou un nom commun comme mon fils. Ces phrases contrastent avec une phrase telle que « Mon mari est un étudiant. » qui est acceptable dans une interprétation où la locutrice de cette phrase a changé de mari et qu'un certain étudiant est son mari actuel.
    Nous proposons un type d'interprétation des nominaux, appelé interprétation-changement de valeur. C'est une interprétation dans laquelle un nominal non-référentiel se voit associer différentes valeurs comme dans l'une des interprétations de la phrase « Le président change tous les sept ans. » Nous remarquons dans les phrases copulatives au moins deux emplois différents. Dans l'un, que nous appelons l'emploi descriptif, le référent déjà identifié du nominal-sujet se voit ajouter une autre propriété exprimée par l'attribut. Le référent du sujet doit pouvoir être identifié indépendamment de la propriété exprimée par l'attribut. C'est l'emploi prototypique d'une phrase copulative. Dans l'autre, que nous appelons l'emploi identifiant, le sujet consistant en nominal non-référentiel se voit explicitement associer un référent comme dans la phrase « Le président est Mitterrand. »
    Nous avançons que l'emploi identifiant d'une phrase copulative nécessite la présence d'un nominal qui peut accepter l'interprétation-changement de valeur. En effet, les phrases telles que « Il/Paul/Mon fils change souvent. » n'admettent que l'interprétation dans laquelle quelqu'un de défini change souvent, à l'exclusion de celle dans laquelle différentes personnes occupent successivement la place de il/Paul/mon fils. Par contre, la phrase « Mon mari change souvent. » accepte l'interprétation-changement de valeur, du fait qu'on peut changer de mari, dans un pays où le divorce est permis.
    Il y a deux genres d'attributs. On peut se passer de l'article dans ceux qui désignent la nationalité ou la profession, comme employé, étudiant, etc. Et on ne le peut pas dans d'autres tels que bébé, espion, etc (« *Il est bébé/espion. » cf. « Il est bébé pour son âge. »). Nous avançons que la phrase copulative est de l'emploi identifiant si l'attribut est un nominal qui n'a pas besoin d'un article mais qui en a un tout de même. Et dans cet emploi, il faut qu'il y ait un nominal qui soit susceptible d'interprétation-changement de valeur. Etant donné l'impossibilité pour les nominaux comme il/Paul/mon fils d'avoir une interprétation-changement de valeur, on prévoit le caractère peu acceptable des phrases comme « *Il/Paul/Mon fils est un étudiant. », tandis qu'une phrase comme « Mon mari est un étudiant. » est acceptable. On prévoit aussi le fait suivant : lorsque l'attribut appelle un article indéfini, les phrases dont le sujet n'est pas susceptible d'interprétation-changement de valeur telles que « Il/Paul/Mon fils est un étudiant docile. » ne sont pas ambigües, n'étant que de l'emploi descriptif, mais la phrase « Mon mari est un étudiant docile. » a une double interprétation, car cette phrase est susceptible d'accepter une interprétation descriptive et une interprétation indentifiante.
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  • Yasuko ANJÔ
    1990 Volume 24 Issue 1 Pages 14-27
    Published: June 08, 1990
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    La présente étude a pour objet de mettre au clair la différence entre aller (=AL) que nous considérons comme le verbe fondamental de tous les verbes de mouvement et venir (=VE) qui passe pour l'antonyme de AL, sous l'angle sémantique, et de préciser leur champ d'utilisation dans l'univers du discours.
    Les études sur ces verbes qui ont été déjà faites jusqu'ici nous montrent que le choix entre AL et VE dépend de la relation parmi la place du locuteur (=L), celle de l'interlocuteur (=I) et celle de la personne qui se déplace (=M), et que VE a le sens de Yuku en japonais. Notamment IZUMI (1978) a déjà fait l'étude de ces verbes, et sa conclusion nous permet de les mieux comprendre en suppléant à ce qui manque sur leur emploi fondamental (AL=mouvement vers le lieu où n'est pas L ; VE=mouvement vers le lieu où est L), tiré des dictionnaires. Cependant, il y a encore des emplois de ces verbes qui ne peuvent s'expliquer avec cette seule conclusion. Aussi nous proposons-nous de faire l'analyse des phrases-exemples créées avec ces verbes, et que nous avons soumises dans notre enquête à des Français.
    A partir de notre analyse, nous formulons l'hypothèse suivante : le choix entre ces deux verbes dépend de l'existence du but du mouvement accompli par M et de la situation de M face à L ou à I au terme du déplacement, quand il a pour objet de mettre en contact direct M et L, ou M et I. D'un côté, l'emploi fondamental de VE est préférable à tous les autres emplois, et de l'autre côté, celui de AL cède à l'emploi extensif de VE dans le cas où est remplie la condition de mettre en contact direct M et L, ou M et I ; dans ce cas, ce but est le facteur nécessaire au déplacement du point de vue de L, et le mouvement qui pourrait être décrit normalement par AL est exprimé par VE. Cependant, quand L n'a aucun rapport avec le mouvement et que M qui est un tiers (=T) se déplace dans le lieu où I sera, il reste encore l'acceptabilité de l'occurrence de AL même avec ce but. Nous introduisons le concept d'« empathie » de KUNO (1978) pour l'explication du mouvement de T vers le lieu où I sera, dans le cas où M a l'intention de prendre contact direct avec I au point d'arrivée.
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  • Yoshiyuki KINOUCHI
    1990 Volume 24 Issue 1 Pages 28-40
    Published: June 08, 1990
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Dans le présent travail, nous avons essayé d'élucider les structures syntaxiques des deux constructions causatives : faire V ... (à) NP (:FA) et faire V ... par NP (:FP), dans le cadre de la Grammaire Relationnelle. En examinant les règles d'union clausale fondées sur l'idée de la mono-structure initiale comme NP1 faire [NP2 V ...] pour les deux constructions, nous avons relevé quelques défauts de ces règles comme par exemple le caractère totalement ad hoc de certaines règles indiquant le changement de relation grammaticale (surtout celle de la mise en chômage de l'objet indirect de la complétive en FA) ou l'impossibilité de montrer les liens structuraux entre FP et la construction passive. Et nous avons fait remarquer que ce n'est pas seulement les règles d'union clausale, mais aussi la structure de la complétive qui déterminent la structure de surface. Comme nouvelle solution, nous avons proposé deux structures initiales dont le choix se fait selon le caractère syntaxique de la complétive :
    I. NP1 faire [s PRO V...] à NP2
    [S: constructions transitive ou inergative]
    — PRO est contrôlé par NP2
    — Si la complétive ne contient pas de 2, "à NP2" peut passer de 3 à 2 après l'union clausale.
    (2: objet direct, 3: objet indirect)
    II. NP1 faire [s ∅ V...]
    [S: construction inaccusative (la construction passive y comprise)]
    Et cette modification nous a permis, en même temps, de généraliser l'application d'une seule règle d'union pour les deux structures initiales ci-dessus, celle qui est proposée par FAUCONNIER ou GIBSON & RAPOSO sous le nom de 'Inheritance Principle'.
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