Bulletin d'Etudes de Linguistique Francaise
Online ISSN : 2432-0668
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Volume 18, Issue 1
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Articles
  • Atsuko KOISHI
    1984 Volume 18 Issue 1 Pages 1-19
    Published: June 02, 1984
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Le présent article a pour but de décrire les restrictions de cooccurrence qui existent entre la locution adverbiale "depuis+X" (X étant soit la date soit la mesure de temps) et les temps verbaux de l'indicatif (en leur usage non-modal) en français contemporain.
    Pour ce faire, il est indispensable de tenir compte des modes de procès. C'est-à-dire, de l'ensemble des propriétés lexicales et syntaxiques de la phrase, définies en général par la nature du procès auquel se réfère la phrase. L'étude de "depuis+X" présente donc un aspect sémantique aussi bien que syntaxique. Nous proposons pour cette analyse un classement des modes de procès en quatre sous-groupes selon les traits distinctifs [±transitionnel] et [±momentané]: I. [-transitionnel, -momentané], II. [-transitionnel, +momentané], III. [+transitionnel, -momentané], IV. [+transitionnel, +momentané].
    Contrairement aux PR, PC, IMP, PQP, les PS, PA, FUT, FUTA se combinent mal avec "depuis+X" (les COND et CONDP non-modaux montreraient les mêmes contraintes que les FUT et FUTA). Ce sont donc les quatre premiers temps qui s'allient à la locution en question. Voici le tableau distributionnel des résultats de restrictions de cooccurrence tenant compte des différents modes de procès:
    [table] (voir le fichier PDF)
    Étant donné le caractère déictique de la locution adverbiale "depuis+X" (ce caractère provient du fait que celle-ci renferme un point de référence "R") et étant donné le fait que cette locution se combine d'une manière presqu'exclusive aux PR et PC (notamment PCimpi) et aux IMP et PQP (notamment PQPimpi), nous sommes en droit de dire que les quatre temps se réfèrent à un R. Dans le cas des deux premiers, R coïncide avec le moment de l'énonciation. Dans le cas des deux autres, il en est décalé dans le passé. Ce sont notamment le PR et l'IMP qui entretiennent un rapport privilégié avec le R. Si par ailleurs, les PS, PA, FUT, FUTA apparaissent rarement avec "depuis+X" la raison en est, à notre avis, que les deux premiers temps n'ont pas de rapport étroit avec un R et que, pour les deux autres, le R ne peut pas se trouver dans le domaine de l'avenir.
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  • Masaaki SATÔ
    1984 Volume 18 Issue 1 Pages 20-36
    Published: June 02, 1984
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    L'objet de cet article est un emploi (que nous appellerons PDP) du tiroir savez : type M. Dubois?Il sort à l'instant. Le but en est de faire apparaître une image totale du PDP, dont on n'a guère parlé que partiellement.
    En observant les exemples et en faisant une enquête sur le PDP, on peut constater l'existence de quelques contraintes très particulières. D'abord, 1) pour l'emploi du PDP, il faut établir par avance, d'une manière linguistique ou extra-linguistique, une situation indiquant que ce savez concerne un côté passé par rapport au moment de l'énonciation (B). Ce qui est une condition indispensable, d'autant plus qu'aucune des autres contraintes ne se comporte comme facteur déterminant, propre au PDP. Ensuite, 2) le degré de dilatation se restreint rigoureusement en comparaison avec le présent dilaté vers le futur (PDF). Le PDP n'est dilaté que dans le domaine très proche du moment B. Le savez situé au passé pur et simple, dont l'opération pour saisir le procès est tout à fait différent de celle du PDP, doit être considéré comme présent désynchronisé (PDs). 3) Dans les exemples du PDP ne se trouve jamais l'« adverbe de temps proprement dit ». Car cette sorte d'adverbe anéantit l'opération du PDP, qui, psychiquement, ne regarde pas le moment réel de l'action passée (A'), mais le moment du changement d'état (A), de l'état influencé par cet acte, en état non influencé. Et le procès du PDP se situe dans l'intervalle A'—A. Enfin, 4) la valeur aspectuelle du lexème verbal doit être toujours perfectif [condition nécessaire I]; de plus, ce lexème doit avoir l'aptitude d'évoquer ce changement d'état (absence / présence du sujet concerné, etc.) [II]. Les conditions I et II sont indispensables pour le PDP, mais ne sont pas non plus des facteurs déterminants du PDP. cf. quitter, toujours perfectif, mais pouvant manquer de condition II : apprendre, perfectif ou imperfectif selon le complément co-occurrent, etc.
    D'où, notre conclusion : le PDP, temps figuré, est un cas très particulier, déterminé par un ensemble de ces facteurs, du savez normal ayant la composition α/ω.
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  • France DHORNE, Junji KAWAGUCHI, Yasuo KOBAYASHI, Yutaka ROKUSHIKA
    1984 Volume 18 Issue 1 Pages 37-56
    Published: June 02, 1984
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    On se propose, dans cette première partie de l'étude sur tel, d'examiner le fonctionnement de ce marqueur (I) dans la construction un tel N et (II) dans celle où il apparaît en position d'attribut du sujet ou de l'objet.
    En I on part de l'hypothèse qu'un tel N est le marqueur de l'opération qui, sur la base d'une classe définie par la propriété d'un terme (celui-ci apparaissant le plus souvent dans le contexte gauche), construit une relation prédicative où la classe en question entre en tant que sous-classe de N. A travers l'étude de diverses contraintes de syntaxe et d'interprétation, on essaie de montrer la valeur de un (I.1.) et la nature de N (I.2.).
    En II on aborde les problèmes de l'anaphore dans tel est N. Contrairement au pronom neutre le et au pronom ce par exemple, tel a des contraintes spécifiques relevant de différents facteurs comme la nature de l'anaphorisé, la détermination de N, les modalités assertive et autres, les pronoms, l'ordre des mots, etc. Les observations conduisent à l'hypothèse que tel est anaphorique, non d'un terme déjà énoncé qu'on reprendrait simplement, mais du "type" construit à partir de celui-là.
    Dans cette première partie déjà on perçoit quelques problèmes que nous examinerons de plus près, notamment au sujet de la construction tel ... que, dans la deuxième partie.
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  • Kôichi ISHINO
    1984 Volume 18 Issue 1 Pages 57-69
    Published: June 02, 1984
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Nous avons tenté dans cet article de décrire la structure sémantique de la conjonction de coordination or. Etant admis que les conjonctions servent essentiellement à lier deux phrases (propositions), cela nous impose de réfléchir à ce problème non seulement au niveau de la phrase mais aussi à celui du discours. Il faut, de plus, tenir compte de l'acte de parole (l'énonciation). D'autant plus que la conjonction or est un terme dont il est difficile d'expliciter le sens, comme l'admettent même les francophones.
    Nous avons donc commencé par comparer or à l'expression d'autre part, à laquelle, d'après MOIGNET (1981), or s'identifie au point de vue sémantique. Dans ces analyses, nous avons considéré en particulier les relations logiques entre deux phrases (propositions). Ces analyses nous ont permis d'obtenir les résultats suivants :
    [table] (voir le fichier PDF)
    Ce tableau se traduit en langue quotidienne comme suit :
    En «P1 or P2», les deux propositions (P1, P2) jointes par la conjonction montrent une forte cohésion logique. Il ne faut pas que chacune des deux inférences (i1, i2) résultant de P1 et de P2 se dirige vers une même idée, mais il importe peu que ces deux propositions s'opposent ou non. Il faut avant tout qu'il y ait, entre elles, une différence au niveau de la description, et il arrive souvent, dans des cas typiques, que le thème (sujet) de P2 corresponde au rhème (prédicat) de P1. P2 apporte une information nouvelle et introduit un nouveau point de vue dans le raisonnement. Mais si la relation entre P1 et P2 devient plus faible, or ne sert plus qu'à exprimer une transition : dans ce cas, on omet la conclusion logique.
    Notre description de or se caractérise non seulement par la distinction entre les traits sémantiques et les traits pragmatiques, mais aussi par la mise en évidence de ces derniers. Car eux aussi nous permettent d'employer un mot et surtout une expression conjonctive. Mais nous avons distingué ces deux sortes de traits, parce qu'il nous semble que les pragmatiques sont souvent dérivés des sémantiques.
    De cette façon, contriarement à l'idée de MOIGNET, nous avons pu établir les différence or et d'autre part. Nous sommes sûrs que toutes les études analytiques entreprises ci-dessus nous permettent de mieux comprendre le problème des conjonctions et des conjonctives.
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