Bulletin d'Etudes de Linguistique Francaise
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Volume 52, Issue 1
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Articles
  • Carine Kawakami
    Article type: research-article
    2018 Volume 52 Issue 1 Pages 1-22
    Published: June 01, 2018
    Released on J-STAGE: May 07, 2022
    JOURNAL FREE ACCESS

    Dans cet article nous analysons le mécanisme de la construction du datif partitif qui exprime des événements psychologiques, comme par exemple ça me casse la tête ! En effet, le verbe employé dans cette construction ne désigne pas seulement un fait psychologique mais aussi un fait de sensation, comme par exemple piquer dans le jus de pêche me pique les lèvres. Comment se fait-il qu'un verbe qui a d'abord une valeur physique puisse exprimer d'une part un fait psychologique et d'autre part un fait de sensation ? Pour tenter de répondre à ces questions nous nous référerons à la grammaire de construction (Construction Grammar) qui suppose qu'une construction est un symbole doté d'une signification propre. En nous appuyant sur le sens schématique de la construction du datif partitif, nous allons montrer que l'extension du sens des verbes dans deux directions différentes est motivée par des méthodes cognitives distinctes ; hyperbole et métonymie/métaphore. Nous nous focaliserons aussi sur le fait que la construction du datif partitif peut employer un verbe psychologique, comme par exemple réjouir dans son retour me réjouit l'âme, qui est généralement employé dans des constructions différentes. Partant de cette analyse, nous allons montrer que les verbes psychologiques peuvent être reliés à des verbes non-psychologiques par certains sens schématiques de la construction du datif partitif.

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  • Yusuke Soga
    Article type: research-article
    2018 Volume 52 Issue 1 Pages 23-43
    Published: June 01, 2018
    Released on J-STAGE: May 07, 2022
    JOURNAL FREE ACCESS

    Cet article se propose de rendre compte de ce que fait le locuteur avec la structure “segment frontal - principale”. L'analyse de divers énoncés permettra, d'une part, de mieux discerner le parcours énonciatif bipartite :

    - Au moyen du segment frontal référant à un événement passé (S) saillant pour lui-même et son allocutaire, le locuteur signale fictivement une faible différence (D) par rapport à S, souvent adverbiale (un peu plus tard, dix secondes de plus, un peu plus fort) mais parfois adjectivale (un peu moins méfiante), pour suggérer (= ne pas expliciter) l'événement irréel P (= S+D) ;

    - Il exprime l’événement Q, conséquence certaine de P, à l’imparfait (le train déraillait) ou, dans le cas du procès accompli, au plus-que-parfait (j’avais raté mon avion), l’emploi de ces deux temps s’expliquant par les valeurs aspectuo-temporelles que nous leur reconnaissons ;

    et, d’autre part, de mieux comprendre (i) que l’effet d’imminence découle, entre autres, du fait que D est suffisamment faible pour retenir P tout près de la réalité et, du coup, rendre la conséquence Q prête à se réaliser et (ii) que, en présentant celle-ci comme relevant de l’espace-siège de P qui reste irréel, le locuteur en fait une conséquence contrecarrée.

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