La frontières linguistique a étéétudiée dans les recherches scientifiques depuis le 19
e siecle. En meme temps, sans recourir à ce terme, presque tous les manuels de linguistique touchent, au moins indirectement, ce sujet en parlant de mélange, d'emprunt, de pénétration. Dans le domaine de la philosophie et de la psychologie linguistiques la notion de communauté linguistique presuppose nécessairement une zone ou se rencontrent deux ou trois langues. Cependant, on a eu tendence à confronter les langues dans leur ensemble sans examiner le caractere exact de la frontiere comme une zone géographique et concrète.
En Suisse, par exemplé, l'unite politique se maintient malgré la diversite des langues. Les enfants sont conscients de l'existence de langues étrangères et éduqués de facon à ce qu'ils puissent les maltriser et les utiliser au mieux selon les exigences de leur carrière. Or, l'amour du pays natal n'est pas incompatible avec le bilinguisme. A la rigueur le haut allemand est aujourd'hui presque une langue étrangère pour les Suisses alémanniques qui désirent considérer leur dialecte particulier comme une langue indépendante toute en utilisant le haut allemand comme langue écrite et officielle. Le bilinguisme est évidemment un obstacle pour la vie quotidienne mais on ne peut pas négliger ses fruits: la compréhension mutuelle par delà la différence des langues, la sympathie pour les étrangers etc.
Prenons un exemple dans l'histoire: le Nouveau Testament fut écrit en grec par les premiers chrétiens dont la langue maternelle étaut l'araméen. Le style de l'Ecriture est modeste, son vocabulaire limité, mais on peut dire que la profondeur de la pensée est un fruit du bilinguisme.
View full abstract