Dans cette etude, nous essayons d'elucider le concept de "la nature creatrice" chez Quatremere de Quincy, en presentant le contenu des articles <<ARCHITECTURE>> et <<CABANE>> dans ses "Encyclopedie methodique-Architecture" (1788) et "Dictionnaire historique d'architecture" (1832). Dans l'article <<CABANE>>, Quatremere suivait a peu pres l'idee de Laugier, c'est-a-dire l'idee de la cabane comme principe ou norme transcendante. Mais, par la penetration dans son texte, nous pouvons y voir encore la significance de la cabane qui a l'ouverUire pour clever l'architecture au rang des arts-veritablement imitateurs de la nature. Alors, nous ne devons pas oublier le lien strict entre la cabane ou la charpente et l'architecture greque, que Quatremere a fortement expose. De fait dans l'article ARCHITECTURE>> qui precedait celui de <<CABANE>>, il a deja precise le probleme de l'imitation creatrice de la nature en architecture, en passant par l'indication de l'imitation de la cabane et l'imitation analogique du corps humam, dont le sculpture a donne la suggestion a l'architecture. C'est ainsi qu'il dit : <<Ce n'est plus ni la cabane dont elle (l'architecture) sortit, ni l'homme sur lequel elle se modela, c'est la Nature entiere qui devient le type de son imitation. C'est l'ordre lui-meme de la Nature qui devient son genie. Limitation de la charpente, par les dimensions heureuses qu'elle y puisa, constitua, si Ton peut le dire, l'ossature de l'art ; l'imitation analogique du corps humain, par l'etude des proportions & l'application qu'elle s'en fit, revetit ce squelette des formes raisonnees qui lui donnerent, en quelque sorte, le mouvement. Limitation generale de la Nature dans ses principes d'ordre, d'harmonie relatifs aux affections de nos sens, & aux perceptions de l'entendement, lui ont donne l'ame, & en ont fait un art non plus copiste, non plus imitateur, mais rival de la Nature meme.>><<Ainsi cet art, en apparence, plus asservi a la matiere que les deux autres, est dans le fait plus ideal, plus intellectuel, plus metaphysique qu'eux. Nous avons vu que la Nature ne lui offre partout que des analogies. II imite moins son modele qu'il ne se compare a lui ; il ne va point a sa suite, mais a cote ; il ne fait point ce qu'il voit, mais comme il voit faire ; ce n'est point l'effet, c'est la cause qu'il etudie : & des lors il est original jusques dans son imitation. Emule de la Nature, c'est a etudier sa marche, son genie & ses moyens que se borne son secret. Les autres arts ont des modeles crees qu'ils imitent ou rectifient : l'architecture cree le sien. Son modele etant l'ordre de la Nature, il est existant partout, sans etre visible nulle part.>> De cette phrase tres importante, nous pouvons tirer le basculement du classicisme et le vol vers le romantisme, a l'aide des remarques de D. Hollier et D. Payot. En particulier, Payot y voit le modele que l'architecture va imiter comme productivite elle-meme. De ce point de vue, en outre, nous pouvons indiquer l'analogie avec le concept de "die schaffende Natur" chez Schelling, qu'on peut lire a l'egard du concept de la nature chez Quatremere. C'est l'approfondissement du concept de la nature en architecture resultant du probleme de la cabane, de Laugier a Quatremere, parallerement au passage sur du concept de la nature dans l'art, de Winckelmann a Schelling. En conclusion, nous pourrions montrer chacune des phases de Durand, Laugier et Quatremere au sujet de la abane-Durand soutenait l'utilite en architecture concernant pour ainsi dire
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